Federica Montseny Mañé était une femme politique, militante anarchiste et écrivaine espagnole. Née le 12 février 1905 à Madrid et décédée le 14 janvier 1994 à Toulouse, elle était considérée comme l'une des figures les plus importantes du mouvement anarcho-syndicaliste en Espagne.
Montseny est née dans une famille anarchiste et a été élevée dans un milieu politiquement engagé. Son père, Juan Montseny, était lui-même un écrivain anarchiste renommé sous le nom de Federico Urales. Elle a grandi entourée d'intellectuels et de militants anarchistes, ce qui a fortement influencé sa vision du monde.
Montseny a commencé à s'impliquer dans le mouvement anarchiste dès son plus jeune âge. À l'âge de 15 ans, elle a rejoint la Fédération anarchiste ibérique (FAI) et a commencé à écrire pour le journal anarchiste "Solidaridad Obrera". Elle a également contribué à d'autres publications anarchistes tout au long de sa vie.
Pendant la guerre civile espagnole, Montseny a occupé le poste de ministre de la Santé et de l'Assistance sociale dans le gouvernement républicain de la Seconde République espagnole, dirigé par le président Francisco Largo Caballero. Elle est devenue ainsi la première femme ministre de l'histoire de l'Espagne et l'une des premières femmes ministres en Europe.
En tant que ministre de la Santé, Montseny a mis en œuvre des réformes importantes dans le domaine de la santé publique, notamment en établissant un système de santé universel et gratuit. Elle a également promu des politiques de santé publiques avancées pour l'époque, telles que la contraception gratuite et l'éducation sexuelle.
Après la défaite de la République espagnole face aux forces nationalistes de Franco, Montseny a été contrainte de s'exiler en France. Elle a continué à écrire et à militer depuis l'exil, mais sa popularité a décliné avec le temps. Elle est décédée à Toulouse en 1994, à l'âge de 88 ans.
Federica Montseny était non seulement une figure majeure du mouvement anarchiste espagnol, mais aussi une voix importante pour les droits des femmes, la santé publique et la justice sociale. Son héritage reste présent dans les mouvements anarchistes et féministes jusqu'à ce jour.
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